Qu’entendez-vous par se valoriser ? Comment apprendre à le faire ?

Pour moi, se valoriser sainement, commence par s’aimer.

Malheureusement, beaucoup de personnes ont traversé des expériences qui les amènent à avoir besoin de réapprendre à s’aimer.

Et, quand je dis s’aimer. Je ne parle pas de s’aimer dans le sens, « je prends soin de moi », j’arrive à prendre du temps pour moi, à m’écouter, à m’affirmer ou à dire ce que je ressens.

Je parle d’un amour de soi solide, qui ne s’envole pas dès le premier obstacle ou coup de mou. Une capacité de se valoriser (de s’aimer) qui reste même dans les moments difficiles, et je dirais même, surtout, dans les moments difficiles.

C’est pourquoi, dans ma réponse précédente (l’article : “Comment se libérer de notre besoin de reconnaissance ?”), j’ai insisté sur l’importance de se faire aider par un professionnel, dans ce chemin.

S’aimer pleinement, dans ma définition de coach et thérapeute, mais aussi personnelle.

C’est être, sincèrement, en paix avec son passé, serein avec son présent, comme être confiant pour son futur.

C’est avoir reconnu et compris ce qui nous a fait nous désaimer.

C’est avoir eu le courage de regarder en face, ce qui nous a fait souffrir afin de déconstruire les comportements que nous avons créés pour nous protéger, et d’en reconstruire de plus sains.

C’est vivre en harmonie avec cette part de nous enfant, qui vivra toujours à l’intérieur de nous, tout en laissant pleinement la place à l’adulte de s’épanouir et d’évoluer.

C’est arriver au stade de s’aimer sans effort, parce que s’aimer, c’est la chose la plus naturelle que vous pouvez faire pour vous-même et pour tout ce qui touche votre monde. C’est-à-dire vos relations, vos projets, votre famille, vos réussites, la manière dont vous allez impacter vos proches et votre environnement, mais aussi la manière dont vous allez inspirer et expérimenter votre vie.

Pour certaines personnes, c’est un long travail que d’apprendre à s’aimer de cette manière. Car, découvrir et comprendre ce désamour de soi et un chemin qui se fait dans la délicatesse.

De la délicatesse, car il est douloureux de voir pleinement ce qui nous a blessé et de comprendre comment cela nous a impacté, aujourd’hui.

C’est amer, et parfois, indigeste que de prendre conscience de tout cela et d’oser regarder nos blessures.

On a besoin de temps pour déplier et replier soigneusement les expériences qui nous ont blessées.

Puis, on a parfois la douloureuse nouvelle, de devoir accepter tout le temps que l’on a passé à éviter, ces expériences qui nous ont parfois, intérieurement, influencées.

Cela prend du temps, car vous allez découvrir que vous préférez un amour solide, construit en vérité avec vous-même, qu’un amour superficiel construit dans une image succincte de vous-même.

Un amour qui se construit solidement, et non un coup de foudre qui conduit à un amour passionnel, fragile et éphémère.

Oui, votre manque d’amour crie : maintenant.

Mais vos souffrances demandent un peu de lumière, dans beaucoup de temps d’écoute.

Vos douleurs demandent, enfin, la reconnaissance et la valorisation, qu’elles n’ont jamais complètement reçues.

Et c’est de cette valorisation que ressortira un amour qui était encore inconnu.

Un amour que l’on n’a, sûrement, jamais sû vous donner, jusque-là.

Et, que vous avez dû vous-même apprendre à vous le donner, comme à le recevoir des autres.

Dans cette compréhension douloureuse et affectueuse de vous-même.

Qui vous permet de retomber amoureuse de vous, d’une toute nouvelle manière.

Avec des nouveaux yeux, et avec un amour qui vous aime dans toutes les facettes de votre être, les brillantes, comme les plus sombres.

Dans un amour sous peu de conditions.

J’ai une profonde croyance que ce travail ne peut se faire qu’accompagner, car nous avons besoin d’une autre personne pour nous aider à articuler et à comprendre ce que l’on ne peut pas comprendre seul, de nous-même.

Bien sûr, cela va dépendre de la profondeur où vous voulez aller.

Moi, je n’ai jamais aimé faire les choses à moitié. D’ailleurs, j’ai moi-même appris cela dans des années de thérapies, coachings et de supervision.

Et, même si j’ai les outils, de par mon expérience et mes formations professionnelles, comme de ma propre expérience personnelle, si je devais repasser par un désamour, je ne tenterais pas de le gérer seule, par moi-même.

Découvrir nos profondeurs que part le seul miroir que l’on a de soi, c’est voir sans cesse les mêmes illusions et mensonges qui nous habitent.

Notre vision de nous-même est limitée aux murs de nos croyances, aux œillères de nos évitements et aux freins de nos peurs.

Puis croire que l’on n’a pas besoin de l’autre pour apprendre à s’aimer, ce n’est pas comprendre le sens ultime du verbe aimer.

Qui ne fait que se conjuguer dans l’échange avec l’autre, et grandir dans le partage.

Penser qu’il suffit de s’aimer pour être aimé, ou aimer. C’est ne pas comprendre que l’amour n’existe que dans l’échange de sentiments que l’on reçoit et que l’on donne. Mais ça, c’est un autre sujet, que je me ferais un plaisir de développer dans un article sur l’amour de soi.

Eva Ledemé

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